lundi 29 septembre 2014

Revue drômoise : l'abbé Van Damme, Rémuzat et les Baronnies


L'abbé Lucien Van Damme, curé à Cornillon et Cornillac, puis à Rémuzat, était un excellent connaisseur de l'archéologie et de l'histoire des vallées de l'Oule et de l'Eygues, au nord des Baronnies drômoises. Il nous reste de son activité érudite un ensemble d'articles et un fonds conservé aux Archives départementales de la Drôme (103 J). Le dossier proposé par la Revue Drômoise s'ouvre sur un ensemble de témoignages (Jean Besson, Henri Desaye, Jean-Claude Daumas, Guy Barruol). Le texte inédit de Lucien Van Damme (La paroisse de Rémuzat en 1950), issu de notes rédigées pour ses conférences diocésaines, est un document sur son action pastorale. La seconde partie du dossier, tenant du genre universitaire des "mélanges", se place dans le prolongement de plusieurs centres d'intérêt ou découvertes de l'abbé: le pont romain de Villeperdrix, un trousseau de toilette burgonde en or (coll. Musée d'histoire et d'archéologie de Die) trouvé à Rémuzat, l'origine du Petit Diocèse (le pays de Rémuzat, dit Val Bodon, appartenait au diocèse de Sisteron), les prieurés de Saint-May et de Saint-Ferréol-Trente-Pas.

 

 

N° 553 - Septembre 2014 - "l'abbé Van Damme, Rémuzat et les Baronnies (sous la direction d'Annie Friche et d'Alexandre Vernin)


* Dossier: Avant-propos (Jean Besson); Un ascète érudit (Henri Desaye); L'abbé Van Damme et les Cahiers de l'Oule (Jean-Claude Daumas); Souvenirs de l'abbé Lucien Van Damme (Guy Barruol); La paroisse de Rémuzat en 1950 (Lucien Van Damme); L'abbé Van Damme "inventeur" du pont romain de Villeperdrix (Jean-Claude Daumas et Robert Laudet); Le trousseau de toilette en or de Rémuzat (Katalin Escher); Le Petit Diocèse de Sisteron au coeur des Baronnies drômoises (Michèle Bois); De l'abbaye de Bodon au prieuré de Saint-May du VIe au XXe siècle (Emmanuelle Vernin); Le Monestier à Saint-Ferréol-Trente-Pas (Gislain Schwachhofer)

* Recherches: L'occitan drômois sur le terrain (Jean-Claude Bouvier); Mais où sont passés les Alains de Valence (Jean-Noël Couriol); Les 30 et 31 mai 1827, la girafe de Charles X fait étape à Valence (Alain Balsan); A la recherche des bégudes drômoises (Philippe Bouchardeau); Virgile Voichot, prêtre ouvrier, fondateur de la Manu (Philippe Bouchardeau)
*Chronique des sorties

Nationale 7, de la route royale à la route des vacances

Les Archives de la Drôme proposent, en partenariat avec la SAHGD, un cycle de trois conférences sur le thème de la route.


Le couloir rhodanien a toujours permis la circulation des hommes et des marchandises. Le département de la Drôme a bénéficié, pour son développement, de la présence de toutes les infrastructures de transport sur son versant ouest : voie fluviale, route et chemin de fer. Retracer l’histoire de la RN 7 nous amène à réfléchir à l’évolution du rôle de cet axe routier dans l’aménagement du territoire drômois.
 

Mercredi 15 octobre 2014 à 18h30 : Les employés de la route aux XIXe et XXe siècles.

Odile Sainsorny, master 2 d’histoire des sociétés contemporaines, université de Grenoble.


Et si l’on s’intéressait aux travailleurs qui, dès le XIXe siècle, ont constitué le réseau routier drômois ? Jusqu’à présent, les études portaient sur les ingénieurs des ponts et chaussées et du service vicinal. L’intérêt porté aux enjeux politiques et économiques de la route aurait-il fait oublier les approches plus sociales qui concernent ses employés ? L’étude des ouvriers de la route dévoile la pratique et les enjeux politiques et sociaux du métier de cantonnier. L’histoire de la route est ainsi renouvelée par l’analyse sociale de ses constructeurs à l’échelle locale.

Mercredi 19 novembre 2014 à 18h30 : La construction de la route royale dans la vallée du Rhône au XVIIIe siècle.

René Favier, professeur honoraire d’histoire moderne.

 
La route royale de la vallée du Rhône ne constitua pas un objectif prioritaire de la monarchie française quand elle mit en œuvre, à partir des années 1730, la construction d’un vrai réseau routier.
Ce n’est que lorsque les Anglais fermèrent aux navires français la route du détroit de Gibraltar durant la Guerre de Sept ans que s’imposa la nécessité de sa construction. A partir des années 1760, c’est sur elle que les ponts et chaussées de la province de Dauphiné concentrèrent leurs efforts.
A la veille de la Révolution, si elle n’était pas entièrement achevée, la nouvelle route favorisa, à côté de la navigation fluviale toujours dominante, un considérable essor des communications marchandes entre la Méditerranée, Lyon et la France du nord.

Mercredi 17 décembre 2014 à 18h30 : La RN 7 du mythe à la réalité.

Anne-Marie Granet Abisset, professeur d’histoire contemporaine, université de Grenoble.


La RN 7 a été chantée par Charles Trenet. Elle est actuellement mythifiée par des personnes et des associations qui reconstituent le mode de circulation et de vie des années 1960 dans la nostalgie d'une période dont les vacances et le voyage par la N 7 incarnaient le progrès et l'optimisme généralisés.
Patrimonialisée,  la N 7 est cependant une route déclassée, résultat des transformations plus récentes, aménagements comme modes de vie. Ce sont ces paradoxes et cette histoire inscrite dans la longue durée qui intéressent des chercheurs, qui ont choisi de prendre cette route comme sujet d'études. Cette conférence rendra compte de ce programme en se centrant sur les phénomènes de patrimonialisation de la route.

(texte ADD)