dimanche 6 novembre 2011

L'éclosion du sport drômois (revue)

La livraison de septembre 2011 de la Revue Drômoise vient de paraître.

Le dossier est consacré à l'éclosion du sport drômois à la fin du XIXe siècle.

Sport est d'abord synonyme de turf. Le premier article de Philippe Bouchardeau analyse l'essor des courses et concours hippiques à la fin du XIXe siècle, avant leur déclin après 1914. La Drôme n'échappe pas au développement des courses hippiques, d'origine anglaise avec le galop et la course d'obstacle ou populaire avec le trot. Ici, le mouvement part de Montélimar avec la première société hippique (1868), la course du poney Colibri et de la jument Jupiter devant 15000 personnes (1877), l'inauguration du premier hippodrome (1884). Un deuxième article de Philippe Bouchardeau présente les débuts du Gymnase civil de Valence, bien relié avec l'intérêt bien connu des nationalismes européens pour la gymnastique. Deux autres articles du même auteur sont consacrés aux « véloce-clubs » (rappellant que Valence en fut le berceau national en 1868) et aux premiers alpinistes drômois. David Vinson traite quant à lui du rugby, dit « football » ou « football-Rugby » (du nom d'un collège d'Oxford) avant 1914, dont les premiers pratiquants sont ici aussi les lycéens (à Tournon puis Romans). Dépouillant le Journal de Die et du Diois, Christian Rey fait une histoire des débuts du sport à l'échelle d'un « pays » où là aussi prédominent des visées patriotiques et militaires... bien que la pétanque y figure en bonne place. Un bilan départemental est dressé par Philippe Bouchardeau.


L'association HAPPAH (Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique) tire la sonnette d'alarme : pour nous parler, les objets archéologiques doivent être localisés rigoureusement, notamment dans une stratigraphie. En dépit des lois, le pillage des sites archéologiques (parfois en cours de fouille!) se poursuit massivement avec le fléau des détecteurs de métaux. La Drôme n'est pas épargnée.

L'archéologie permet pourtant de grandes avancées historiques, par exemple sur la Colonia Valentia, très mal documentée. Pascale Réthoré et Pierre Rigaud présentent ainsi la découverte d'un monument de spectacle antique à l'occasion de la rénovation du musée de Valence, probablement un odéon.


Martine Havel présente la collection de 55 Elzevier léguée à la médiathèque de Valence par le bibliophile (et maire de Valence de 1879 à 1888) Joseph Belat. Les Elzevier sont une dynastie d'imprimeurs hollandais spécialisés dans les classiques latins en petit format (in-12).

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